Le Monténégro au milieu du chemin

août 02, 2019

Ils en parlent de Kotor, beaucoup. Ils en font des gorges chaudes de cette bouche. Oui, c’est beau. Le village de Rose, à la pointe de la presqu’île de Lustica, a du havre de paix. On a des reflets maritimes, dont les éclats clapotent et poussent à la joie. Mais partout ailleurs, ou presque, il y a des hôtels, des paquebots géants qui cherchent à faire de l’ombre aux montagnes qui environnent. Et parce que j’ai fini par le Sud du Monténégro, ce n’était pas bien grave, car j’avais le cœur plein du Durmitor, plein de Nord, de sommets, mais aussi de campagnes qui apaisent, qui affolent, des tapis soyeux qui font filer le temps bien plus vite. Que de beautés, là-haut ! La route qui court de Pluzine jusqu’à Zabljak est l’une des plus belles qui m’ait été donnée de faire. La montagne monténégrine est majestueuse. J’y restai la moitié de ma semaine, pour y ajouter des monastères (si Ostrog est le plus célèbre, avec une ferveur qui étonne, Saint-Georges de Dobrilovina est sûrement le plus touchant), quelques lacs – Jablan, lac de montagne, Biograd et sa formidable réserve naturelle. Et quand même, dans le Sud, que de superbes points de vue sur le lac de Skadar ! Qu’il est bon de traverser le parc naturel du Lovcen. Le Monténégro était bien au milieu du – disons d’abord au cœur de petites routes, pas évidentes d’accès, qu’il vaut mieux emprunter de bon matin, lorsqu’il n’y a pas grand monde à croiser. Mais oui, il était au milieu du chemin. En voici quelques photos, dans l’ordre du temps qui a filé, dans ce pays au goût de boucle qui réserve de beaux moments, partout. Mais le Durmitor, çà ! Il gardera une place à part, plus centrale encore.